Camellia, carte d’identité
Appellation du Camellia
Le Camellia a pour origine les régions côtières d’Asie orientale (Japon, Corée, Chine, Taïwan…). En 1753, Carl von Linné officialise le nom de genre en Camellia, en l’hommage du botaniste Joseph Kamel (1661-1706) pour sa découverte de la flore des Philippines. Il est placé dans la famille des Théacées. Deux orthographes : Camellia pour les botanistes et horticulteurs Camélia, admis par l’Académie française depuis la publication du roman d’Alexandre Dumas « La dame aux camélias ».
Camellia et ses variations
Quelle surprise de voir sur un même Camellia des fleurs de type différent, de couleurs variées , des changements sur une même branche au cours des années…..Quelle surprise aussi pour l’acheteur. Ces variations de forme, de couleur, très visibles chez le Camellia sont l’expression de mutations naturelles sous l’action des ultra-violets qui affectent les massifs de jeunes cellules, soit les méristèmes. La diversité des caractères sur une même plante est due à un équilibre entre les massifs de cellules mutées et les autres. Cette diversité est exploitée par le pépiniériste ou l’horticulteur. Il va choisir la branche aux nouveaux caractères et la multiplier par bouturage ou greffage, il obtient un cultivar qui ne peut reproduire ces caractères par les graines. L’horticulteur peut aussi pratiquer l’hybridation entre des espèces interspécifiques ou intraspécifiques
Camellia, plante horticole et non botanique
Depuis le néolithique, il y a quelques 10 000 à 12 000 ans, l’ Homme a domestiqué les plantes sauvages en sachant saisir les nouveaux caractères qui apparaissaient suite à des mutations naturelles dans une population. Dans un premier temps, ce sont des plantes à vocation alimentaire puis au XIX° siècle, moment de l’expansion coloniale, des plantes à vocation ornementale. Alors nous entrons dans le domaine de la Botanique horticole et le monde vaste des cultivars. Carl von Linné en 1753 met de l’ordre dans la classification des plantes sauvages par une nomenclature binomiale, Camellia japonica par exemple. Les cultivars, les hybrides sélectionnés par l ‘Homme deviennent nombreux, avec des appellations diverses, vernaculaires, donnés bien souvent par le pépiniériste créateur. Pour les besoins d’un commerce sans erreur, Ils ont besoin d’être nommés, classés . Philip Miller (1691-1771) responsable du jardin de Chelsea est le premier a faire une publication sur les plantes des jardins,en adoptant les noms binomiaux linnéens, mais les noms des cultivars ne peuvent être pris en compte dans la hiérarchie de la classification systématique botanique car trop nombreux, variables. C’est en 1953 que s’établit le Code international pour la nomenclature des plantes cultivées : CINCP, suite à des commissions, les noms des cultivars sont écrits de cette façon Camellia japonica ‘ Ville de Nantes’,( un exemple plus parlant ) pour les pommes Malus domestica ‘Gramy Smith’ et s’en suit une description reconnue
Critères internationaux de reconnaissance
Taille des fleurs très petite < 6 cm , fleur petite 50 à 7,5 cm, fleur moyenne7,5 à 10 cm, fleur grande 10 cm à 13 cm, fleur très grande > 13 cm
Parfum légèrement odorant, Parfum odorant
Période de floraison Pr précoce, Ms milieu de saison, T tardive
Types de fleurs simple,semi-double, anémoniforme, péoniforme, roséiforme, imbriquée
Couleur fonction de la qualité de l’environnement Blanc , Rose , Rouge , Multicolore
Rusticité R* gélif, R** gels legers,R*** rustique (-18°C), R****rustique (-20° -25°C )
classification phylogénétique : APG III
Selon la nouvelle classification fondée sur l’étude de la molécule d’ADN, le genre Camellia fait partie du clade angiospermes, du clade dicotylédones vraies (car possèdent 3 ouvertures au niveau du grain de pollen), du clade astéridées, de l ‘ordre des ericales, et de la famille des théacées .